Marche à l’ombre

Yoan Pelletier – Critique  

Tout d’abord, Marche à l’ombre fut la première série dramatique originale de Super Écran, mais pour les gens qui n’y sont pas abonnés, elle est évidemment trouvable sur internet. Terminée en trois saisons, la série suit l’histoire de quatre criminologues qui doivent composer avec les enjeux moraux de leur travail et la pression de réussir leur vie. Le personnage principal, Rachel Marchand, interprété par l’excellente Laurence Leboeuf, est particulièrement venu me chercher.

Tout au long de la série, on suit sa descente aux enfers en se demandant sérieusement si elle va finir par remonter à la surface. J’ai trouvé le jeu de tous les acteurs très brillant et l’univers de la série suscitait grandement mon intérêt. Sans trop savoir pourquoi, le milieu carcéral et celui des maisons de transition me parlent beaucoup. Il m’était donc très difficile de ne pas enchaîner les épisodes les uns après les autres tellement l’intrigue nous tient en haleine. Les personnages sont attachants et ont une réelle évolution du début à la fin. J’apprécie aussi le fait que la série brise certains tabous de notre société comme la santé mentale, qui joue un rôle très important tout au long de l’émission. On y aborde aussi l’homosexualité et bien d’autres.

Sinon, je trouve également admirable qu’un auteur sache mettre fin à son projet après trois saisons, et ce, même si ça marche encore bien. Trop de séries s’éternisent et deviennent incohérentes dans l’unique but de faire de l’argent. Pour ma part, Marche à l’ombre fut une série coup de poing ainsi qu’un réel coup de cœur. Très humaine et percutante, en traitant de cas assez lourds, elle se classe assurément dans mon top 3 des meilleures séries québécoises. Étant quelqu’un de très fier de notre culture québécoise, je le suis d’autant plus lorsque je vois la qualité des séries qu’on peut créer ici. Bref, je vous la recommande sincèrement.

 

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