Quand je parle et Mensonges

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Quand je parle

Je me sens éclaté

Relativement dérangé

J’ai envie de crier

Je pense que tu devrais la fermer

Je vais vraiment me mettre à pleurer

Mais j’exagère

Je fais mon show

Pour qui est-ce que je me prends à dire ce que je pense?

Mais je continue à te regarder

Et j’ai le regard meurtrier

Ça te fout en rage quand je deviens sauvage

Un vrai carnage

À ce qui parait, je suis égoïste

Un p’tit criss

J’aimerais qu’on parle de toi

Et j’ai tes yeux face à moi

Et tu fonds

En tous ceux qui avaient les mêmes intentions

À nouveau

Je ne sais plus quoi faire

À croire qu’on ne s’y fait jamais au calvaire de se taire

J’ai besoin d’un rappel comme pour le tétanos

Que de parler ça fait mal

Rien n’est plus efficace que de retomber sur terre

Après avoir été lancé dans les airs

 

 

 

 

Mensonges

 

Ce fluide blanc opaque qui m’empêche de respirer

Ma gorge en est remplie

Une goutte de trop et je la recrache sur le premier qui rit

Depuis un moment, j’ai oublié ce que ça faisait de se sentir propre

Maintenant je dois porter le fardeau des drames

Je crois bien en être capable

Je dois en être capable

Des fractures innombrables

Les dommages seraient irréparables

J’ai un Mensonge sur le bout de la langue

J’en suis imprégné

Complétement tatoué

Je voudrais me retrouver dans le chemin de ma liberté

Mais je suis coincé

Le labyrinthe de la peur

Cul de sac dans toute sa profondeur

Il ma pogné et je suis dépassé par toute sa complexité

Il doit bien rire de ma stupidité

Je veux m’échapper

Ne plus avoir à chercher

Juste m’envoler comme un oiseau enfermé par une bande de poissons

Mais je me plante avec un joint ou du vin

Tout ceci en vain

Le monde reste à pleurer dans le noir comme dans la vérité

Le palais des mal aimés

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Le palais des mal aimés

 

Au sommet d’une rivière 

là où tout s’arrête 

on n’entend plus les oiseaux siffler 

c’est comme si le ciel s’était effondré 

et là essoufflé 

se tient élancé 

les doigts crispés comme sur le point de pleurer 

le palais des mal-aimés. 

Ils baignent dans cette torpeur 

cette mélancolie à faire peur 

à n’en pas croire l’horreur des gens qui meurent. 

 

Mais son souffle brisé sur ma nuque me fait me retourner vers cette saleté qu’est mon passé. 

Et sur la rive d’en face mon enfance refait surface sous les traits d’un arbre qui penche vers la droite comme pour dire à Dieu : « J’ai quelque chose à te cacher, un grand secret odieux, que tu n’es pas le seul à vouloir percer. » 

Mais pour voir la vérité éclater, il faudrait se regarder dans le miroir jusqu’à ce que notre reflet disparaisse plus loin que nos mirages, et on se retrouverait dans un dédale de couloirs qui ne s’arrêtent qu’à notre mort. 

 

Mais j’ai peur de tomber par-dessus bord 

dans un monde insonore où il n’y a pas de dehors 

seul le noir qui te mord 

qui te vole à la lune pour te faire couler dans la mer. 

 

 

 

Et elle est là, assise sur le porche 

une cigarette au bec et une bière à la main. 

La fée des mal-baisées me sourit les ailes mouillées. 

Elle me dit la bouche fermée. 

« Ne t’inquiète pas mon bébé, tout va s’arranger. Un jour ou l’autre le ciel finira bien par arrêter de tomber et toi ma douce fleur tu sauras pousser plus haut que le malheur. » 

L’autobus 45

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Par: Miguel Dubé 

L’autobus 45 

 

Six heures du matin à Montréal 

 

Jessica entend son réveil sonner et elle ouvre les yeux, puis elle décide de se lever pour aller à son fabuleux travail. 

Elle se réveille tranquillement, mais elle n’a pas le gout de sortir de son lit et de fournir un effort considérable.  Elle décide d’aller dans la cuisine dans son petit deux et demie qu’elle a loué avec son copain.  Jessica regarde, puis se rend compte qu’elle est seule.  Elle se dit :  

  • Ah! mon petit cœur d’amour est déjà parti. 

Elle prépare son café avec un croissant accompagné de fraises par cette belle journée ensoleillée, puis elle le déguste avec son petitdéjeuner. 

Aprèselle se hâte pour aller à son travail.  Bien qu’elle ait ce travail depuis quelquemois, elle est heureuse, mais sent une certaine oppression de la part de sa supérieure en chef à la fin de la journée au moment de quitter le travail À chaque fois que c’est pour elle le moment de partir et qu’elle croit que sa chef, elle aussi a terminé, celle-ci trouve toujours un prétexte pour l’interpeler au moment de son départ, alors qu’elle a fermé son ordinateur, mis son manteau et s’est dirigée vers l’ascenseur.  C’est alors qu’elle se fait intercepter: 

  • Jessica, vous pouvez me terminer ces lettres de confirmation et les corriger, j’en aurais besoin pour demain matin. 

Jessica se sent pendant ce temps bouillir de l’intérieur et pleine de frustrations. Au moment où elle sent ces sentiments désagréables, puis quand elle regarde autour et voit ses collègues qui ont un sourire du coin des lèvres et un air moqueur. Elle a envie d’exploser et elle se dit : 

 Pourquoi me fait-elle toujours ça à la dernière minute et demande-t-elle souvent à moi ?  Il y a plein d’autres filles qui travaillent ici aussi! 

 

Jessica se prépare, s’habille et met dans son sac une robe splendide de soirée avec du maquillage et une magnifique broche à cheveux qui a la forme d’un papillonson portebonheur. Sa broche est quand même longue comme la longueur de sa main et pointue. Son amoureux veut emmener Jessica dans un grand restaurant ce soir et c’est peut-être ce soir que Joe va demander la main à son amoureuse. 

Jessica met ses talons hauts et, tout en marchant vers la porte, pense seulement à sa soirée et cela suffit pour faire taire ses frustrations au travail… 

 

Six heures et demie du matin à Montréal 

 

Tod entend sa mère crier jusqu’à dans sa chambre  

  • Tod! mon ***, lève-toi  Tvas être en retard à tes cours de menuiserie. 
  • Vas-tu arrêter de crier, après moi, ***! Jeannette …Tu sais il y a un mot qui existe : ça s’appelle respect. 
  • Tod !  J’ai décidé de te reprendre à condition que tu fasses quelque chose de ta vie! 
  • Bien! Oui, je le sais. Tu n’es pas obligé de me le rappeler tout le temps !! 

 

Tod se lève de sa chambre, qui se trouve dans le sous-sol, puis se dirige vers ltoilette, prend sa brosse à dents et se dit :  

  • Quelle journée de marde encore aujourd’hui ! 

 

Il finit de s’habiller et monte dans la cuisine pour aller déjeuner. Tod prend un bol et une cuillère, puis une boite de céréales.  Sa mère ne lui achetait jamais ses céréales préférées, mais seulement celles de son frère, même s’il n’habite plus avec eux.  Sa mère lui fait juste lui rappeler par exprès comment son frère est parfait.  Tous les matins, il a lhonneur d‘entendre sa mère lui dire :  

  • Si tu étais plus comme ton frère intelligent, constructif; lui au moins il est à l’université Il n’est pas compulsif, lui.  Tu es comme ton pèretu vas finir clochard comme lui. 
  • Ok! Jeannette, je m’en vais. 

 

Tod prend son sac à dos, ses bottes et ses outils et il franchit la porte Ensuite, même en fermant la porte, il entend sa mère :  

  • Justement, je l’ai vu en train de fouiller dans une poubelle, je ne suis pas sûre si c’était 

 

Tod est exaspéré par les dires de sa mère, à propos de son père, parce qu’il sait que ce dernier est parti de son plein gré. 

 

Il se dirige vers la rue pour aller prendre son bus pour se rendre à son école. 

En marchant, ça ne lui tente pas d’aller à son cours parce que son professeur de menuiserie l’a ciblé comme souffredouleur.  Il pense à son professeur et tout de suite il est appréhendé par le doute et l’inquiétude.  Il pense à la semaine dernière quand le professeur lui a donné un nouveau meuble à bureau à construire.  

 

Il s’était mis au travail et avait suivi le plan pour construire son meuble.  Il l’avait construit et était fier de son travail.  Quand il a terminé la finition de son meuble et fini de le peindre, il l’a ensuite mis debout, mais soudain, il s’est rendu compte que la couleur du meuble avait changé. Elle était devenue étrange.  Tout à coup, les pattes du meuble ont lâché et le meuble a bureau est tombé par terre. Les pattes étaient cassées... 

Tod a regardé son bureau et commencé à sentir de la frustration et de la colère monter en lui, car tous les élèves de la classe ont commencé à rire Ensuite il sest tourné vers son professeur et l’a vu sourire du coin des lèvres. C’était un sourire sournois et mesquin. 

Tod pris son sac à dos et est sorti de la classe en courant et a claqué la porte, parce qu’il savait que s’il restait à endurer tous ces regards moqueurs et tous ces rires contre lui, il allait finir par exploser 

 

Sept heures du matin à Montréal 

 

Jean sort de chez lui en se pressant. Sa blonde sort au même moment, et Jean prend sa voiture.  Sa blonde lui cri à haute voix : 

  • N’oublie pas de payer l’électricité, imbécile! 

 

Jean la regarde avec mépris et lui dit : 

  • Bien oui ! je vais la payer, la maudite facture, hurla-t-il  

Il s’empresse vers sa voiture et ouvre la portière.  Jean met le contact, mais la voiture ne démarre pas  

  • ***, crie-t-il, déchainé. Démarre, pétasse! 

 

Jean, depuis quelque temps, est accablé par diverses situations négatives avec son entourage et son quotidien habituelle.  Il claque la porte et décide de prendre l’autobus 45.  Entre temps, il pense à la semaine dernière, quand ses collègues se sont montrés sournois et mesquins.  Ses partenaires ont l’habitude de lui mener la vie dure et d’en faire leur souffre-douleur.  Un jour, ils ont mis un rat mort dans son casier. Il s’écria : 

  • Pourquoi faites-vous cela? 

Comme tous ses collègues se sont mis à rire de lui, il s’est senti bouillir en dedans de lui avec plein de colère et de haine qui ont remonté. 

  • Allez ! Est-ce que vous montez ? dit le chauffeur de bus. 

 

Jean revient à la réalité et monte dans son bus pour aller à son travail. 

 

Cinq heures du soir à Montréal 

 

Hugo se prépare pour partir pour aller porter un sac d’épicerie à une amie qui est dans le besoin.  Il est très exténué de sa journée parce que depuis ce matin, tout va de travers.  Premièrement, il a fait crever ses œufs parce qu’il les aimait bien au miroir; ensuite, il a fait brûler ses rôties.  Finalement, il a échappé son café sur lui.  Hugo se dit que c’est une journée ou tout lui semble agressant, même une de ses fleurs. 

 

Quand Hugo est dans cet état, cela dure toute la journée et c’est ce qui lui arrive. 

Cet état l’a suivi même jusqudans sa routine quotidienne comme quand il est allé au dépanneur chercher son paquet de cigarettes.  Le caissier lui tapé sur les nerfs parce que quand qu’il lui remis l’argent, il l’a trouvé arrogant et brusque par sa façon de lui remettre.  C’était la même chose quand il a pris le bus et réalisé que c’était le chauffeur qu’il n’aimait pas qui était au volant.  

Le chauffeur à l’habitude de le faire trébucher, en jouant avec l’accélérateur de son bus.  Alors! Hugo prend toujours le bus à des journées et a des heures différentes, car il ne veut pas croiser le chauffeur sournois et le caissier arrogant.  C’est une des journées auxquelles Hugo est souvent confronté. C’est une de ces journées qu’il vit aujourd’hui. 

Hugo revient à la réalité, puis il sort de son appartement pour atteindre l’ascenseur de son immeuble. Il arrive au rez-de-chaussée et sort dehors.  Il se dirige pour aller prendre l’autobus 45 avec le sac d’épicerie pour son ami. 

 

Cinq heures du soir à Montréal 

 

Jessica a presque terminé sa journée. Elle pense pouvoir finir partir sans contrainte. 

Ella a eu une journée difficile aujourd’hui et se prépare comme d’habitude. Elle ferme ses dossiers et son ordinateur.  Elle se dirige vers l’ascenseur, puis elle regarde ses collègues dans les yeux pour voir si sa patronne n’allait pas faire le coup habituel.  Elle pèse sur le bouton et, au moment où elle rentre dans l’ascenseur, elle entend son nom.  Elle voit ses collègues éclater de rire, puis elle explose:
 Ça suffit dit-elle, en criant. 

Elle prend l’ascenseur puis elle s’en va.  Au même moment, elle reçoit un message électronique de son amoureux :  

  • je casse! C’est fini ! 

Elle sent monter une grande colère qui devient de la haine.  Elle se dirige vers l’autobus 45. 

 

Cinq heures et demie du soir à Montréal 

 

Tod vient de sortir de l’écolecomplètement enragé Son professeur venait de mettre la dernière goutte qui a fait déborder le vasepour sa tolérance.  Il avait participé à un concours que son professeur avait organisé. Son professeur lui a fait croire qu’il avait gagné le concours.  Quand, il a présenté son meuble, il s’est brisé en morceaux.  Tod était très en colère.  Celle-ci s’est transformée en haine.  Il a alors préféré sortir de la classe.  Tod sest alors rendu vers l’autobus 45  

 

Cinq heures quarante-cinq du soir à Montréal 

 

Jean sort de son travail en colère parce que ses collègues, une fois de plus, venaient de lui jouer un sale tour.  Ils lui avaient mis de la colle sur sa chaise. Il a eu du mal à décoller la colle sur sa chaise et a dû se lever avec effort, même jusqu’à déchirer son pantalon de travail. Ils ont tous ri, en se moquant sournoisement. 

-Gangd’*de marde…cria-il. 

Il a dû se mettre un chandail autour de la taille pour cacher son derrière. 

Il marche sur la rue et se dirige vers l’autobus 45 avec pleine de colère qui est devenu en haine. 

 

Six heures du soir à Montréal 

 

Hugo vient d’aller porter le sac d’épicerie à son ami.  Il est devant l’arrêt de l’autobus 45 et elle arrive.  Hugo s’apprête à monter avec trois autres passagers qui sont, entre autres, Jessika, Tod et Jean.  Malheureusement, Hugo voit le chauffeur qui le fait souvent trébucher et ssent tout de suite en colère.  Il monte avec les autres passagers, mais au moment où il s’assoit, le chauffeur joue avec l’accélérateur du bus.  Hugo trébuche et commence à injurier le chauffeur du bus. 

  • ***! Tu ne sais pas conduire, crie Hugo. 
  • Voyons ! il n’a pas fait exprès, dit Jessica. 
  • De quoi ! vous vous mêlez, vous ? dit Hugo, en haussant le ton.  
  • Arrêtez ! Monsieur, dit Tod, calmement. 
  • Aller vous faire foutre, crie Hugo avec mépris. 
  • Calmez-vous ! dit Jean. 
  • ALLEZ! DONC TOUS ** ! VOUS AUTRES, cria très fort Hugo. 

 

Jessica, Jean et Tod perdent leur sang-froid.  Jessica prend sa brochette en papillon et poignarde Hugo sur le cou.  Tod prend un de ses outils dans son sac et poignarde Hugo sur le torse.  Jean pousse Hugo qui tombe sur une chaise dans le bus et se casse le cou. 

Les trois entendent un crack sur le cou et Hugo tombe raide mort.  Alors tous les trois se regardent et restent paralysés par l’événement. 

 

Six heures trente du soir à Montréal 

 

Les policiers sont sur les lieux de l’accident et ils questionnent les passagers du bus.  Jessica dit aux policiers :  

  • Il était devenu fou ! 

Jessica, Tod et Jean se regardent entre eux Subtilement, ils séchangent chacun un regard et un sourire sournois et moqueur. 

 

Fin  

  

Miguel Dubé

 

 

 

 

 

 

 

 

La nuit où les choses ont changé

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 La nuit où les chose ont changé

Prologue

Boston 2010

Marc-André, un jeune écrivain français, rentre dans sa maison à 8h30 du soir. Il retrouve sa femme et ses enfants qui sont en train d’écouter la télévision. Il embrasse sa femme, puis il s’assoit avec eux. À 10h, il va se coucher. On est le 10 décembre 2010, moment où Marc-André perd son père et sa mère dans un accident de voiture. Est-ce que c’est vraiment un accident… ou un fou conducteur qui a foncé sur les parents de Marc-André?

Chapitre 1

Marc-André n’est plus la même personne depuis la mort de ses parents. Il est sur le bord du gouffre, il boit et fume de la drogue, tellement que sa femme le quitte avec ses enfants. 

  • Quand tu seras prêt à  arrêter de boire et de fumer de la drogue, je reviendrai te voir, dit sa femme à Marc-André. Je sais que c’est dur mais je ne peux pas mettre en danger nos enfants. Tu devrais te trouver un psychologue, où un centre de désintoxication pour tes problèmes de boisson et de drogue. 

Mais Marc-André ne veut pas l’écouter.

  • Si je dois te perdre, je m’enlèverai la vie et tu ne me verras plus.
  • Pourquoi tu n’écris pas un roman pour te changer les idées. Dis-toi que tu es un écrivain. Tu pourrais te consoler en écrivant un livre. Qu’il parle des beaux moments avec tes parents. Et des beaux moments à Boston.

Marc-André va dans son bureau.  Il prie Dieu pour qu’il l’aide, puis demande à ses parents de le surveiller de là-haut. Il rentre avec son livre à note et son crayon, puis il écrit un beau roman, qui fait le tour du monde.

Chapitre 2

Journée de remerciement et de prix

Marc- André reçoit une lettre de la part de l’éditeur : 

Bonjour! Mon cher Marc-André, tu reçois cette lettre pour t’annoncer que tu vas recevoir le prix Nobel de la paix pour ton roman que tu as écrit sur tes parents. C’est une très belle histoire. Ton histoire m’a touché droit au cœur. Il faudra que tu viennes le chercher pendant la soirée des prix le 20 décembre 2010. 

Marc-André est ému. Il va dans son bureau. Il se met à pleurer, puis il répète merci maman et papa

Le 20 décembre, Marc-André vient chercher son prix. Il doit dire un mot de remerciement, puis il parle de sa famille qu’il aime beaucoup.

Chapitre 3

Marc-André est maintenant rendu à 50 ans et est un grand-père qui voit ses petits-enfants souvent. Il dit à ses petits-enfants qu’il a perdu ses parents à 25 ans.

« Cela a été dur pour moi. Je suis tombé dans l’alcool et la drogue. Mais j’ai écrit un livre que je vous donne aujourd’hui.  J’espère que vous allez l’aimer.»

Marc-André meurt d’une crise cardiaque à l’âge de 60 ans à cause d’abus d’alcool et de drogue. Il laisse dans le deuil sa femme, ses 3 enfants et petits-enfants et plusieurs amis.

Épilogue

L’histoire dont je vous fais part est pour vous dire que la drogue et l’alcool… c’est dangereux!  Même si vous perdez des parents ou des amis, pensez à autre chose. 

 

Merci mes chers amis tu CFM et n’hésitez pas à écrire vos commentaires.

 

De Sébastien Lussier, chroniqueur au journal étudiant du CFM    

Le purgatoire de la félicité

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Le purgatoire de la félicité

Par: Léonie Adams

Prologue

New Hampshire, 1967

Isaac était un vieil homme. En fait, il n’était pas si vieux, c’était le temps passé dehors qui l’avait fait vieillir avant son temps. Itinérant depuis la grande noirceur de 1930, Isaac avait perdu tout ce qu’il possédait, même le cancer avait emporté sa femme. Au fil des années, il avait développé quelques stratégies afin de survivre aux hivers froids et aux intempéries. Il avait pour habitude de se tenir au coin des rues Manchester et Wilson. Il y avait, à cet endroit, un petit restaurant où les serveuses avaient toujours un café et une pointe de tarte pour lui. Il n’avait rien à part un sac dans lequel il y avait de vieux vêtements, une photo de sa femme et un livre d’Ayn Rand.

Le début d’une aventure

Comme tous les matins, Isaac arrivait à l’aube au coin des rues afin de saluer les gens et leur souhaiter une belle journée. Parfois, les gens répondaient et donnaient même quelques sous. D’autres jours, les gens étaient plus méchants, comme ce jour-là, le jour où trois jeunes décidèrent de lui jeter un café chaud en plein torse. Isaac n’avait aucune malice, mais ce jour l’emporta dans un tourbillon d’émotions mélangeant colère, tristesse et découragement. Il erra quelques heures dans les rues en maudissant la nouvelle génération ingrate. Il décida d’aller jeter un coup d’œil à la nouvelle bibliothèque qui venait d’ouvrir. Plus rien de pourrait lui arriver lorsqu’il serait là-bas.

Arrivé à la bibliothèque, Isaac remarqua l’affiche de bienvenue qui disait: ouvert à ceux qui veulent découvrir un Nouveau Monde. Lorsqu’il entra, la première chose qu’il vit était une petite dame, certainement plus vieille que lui. Il l’a salua, mais n’obtint aucune réponse de sa part. Il lui demanda alors où étaient les romans et elle lui pointa une direction.

Isaac passa de longues minutes à toucher les reliures de livre et il s’arrêta brusquement sur l’un d’entre eux. Il avait la nette impression qu’il émettait d’étranges vibrations. IL le prit et le feuilleta.

Au début, il ne comprenait rien. Le livre ne contenait ni un mot ni même une illustration. Puis, il se sentit emporté par un courant chaud qui brûla sa peau et ses poumons. Par réflexe, Isaac ferma les yeux, il était étouffé par la chaleur. Lorsqu’il les ouvrit de nouveau, il voyait exactement le même monde à la différence que tout était en feu et teinté de rouge. Il voyait très bien qu’il n’était pas dans le même monde, c’était devenu l’enfer au New Hampshire. Les gens erraient dans les rues en criant leurs malheurs et c’est alors qu’il se mit à ressentir toute la douleur des gens.

Dans la tempête

Isaac continua d’avancer dans la ville à la recherche d’un endroit plus calme et sans cris ni feu. Les gens qu’ils voyaient dans la rue, en temps normal si pressé par le temps et insensibles, criaient de douleur et d’autres semblaient morts dans les rues enflammées. Il n’en pouvait plus et, pensant devenir fou, il vit au travers des flammes cette vieille bibliothécaire qui, elle, n’était pas brûlée et ne semblaient pas être atteinte par l’effet des flammes qui l’entouraient. Il hurla à l’aide, mais la dame ne fit que le même geste que plus tôt et elle lui pointa une direction qu’Isaac s’empressa de suivre en courant. Comme il l’avait vécu plus tôt, il sentit ses poumons brûlés par l’oxygène, il hurla de nouveau de toutes ses forces, non de douleur mais de peur, et puis il ferma ses yeux pour un dernier voyage d’enfer qui le ramera dans sa vraie réalité.

Lorsque Isaac ouvrit les yeux, rien n’avait bougé. Il était toujours dans cette bibliothèque avec ce livre rempli de pages blanches. Pourtant son cœur battait la chamade comme s’il venait de courir un marathon. Il déposa le livre brusquement avant d’aller se planter devant la vieille dame. Cette fois pourtant, elle prononça une phrase qui allait prendre tout son sens, elle lui dit : « le livre que tu as choisi te montre ce qui est caché, la plupart des gens n’y voient que du feu… »

Isaac comprit alors que ce livre horrible révélait la souffrance interne des humains, aussi méchants pouvaient-ils être. Chaque personne ne naît pas fondamentalement mauvaise, elle le devient. Il faut être allé au fond de la douleur humaine, en avoir découvert les étranges capacités, pour pouvoir saluer du même don sans limite de soi-même ce qui vaut la peine d’être vécu.

La roue qui tourne

Bizarrement, la vieille dame offrit un emploi à Isaac à la seule condition de toujours bien conseiller les clients, sans quoi comme elle le disait : « Personne n’aurait la chance d’avoir ce qui lui est dû ». Une semaine passa sans aucun problème et puis une femme entra dans la bibliothèque avec un air morose. Isaac sut tout de suite qu’elle avait besoin d’un livre particulier. Il lui pointa une direction et il la vit disparaître dans le rayon, il entendit quelques pages se tourner et puis, plus rien.

La Première Guerre mondiale… Petite histoire d’une grande tragédie!

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La Première Guerre mondiale… Petite histoire d’une grande tragédie!

Par: Sébastien Lussier

Bonjour mes chers lecteurs et lectrices du journal,

Aujourd’hui, je vais parler d’une histoire qui remonte à loin, mais qui s’est avérée cruelle à tous les niveaux, celle de la Première Guerre mondiale.

Entre 1914 et 1918, ce sont 80 millions de personnes qui vivront cette guerre terrible. Environ 10 millions d’âmes seront fauchées par les balles, les bombardements, brûlées, dévorées par les poux et les rats ou tuées par des épidémies. De plus, 8 millions de soldats sont aussi blessés. C’est un bilan catastrophique qui mettra le vieux continent à feu et à sang

Mais avant le déclenchement de cette guerre, des hommes s’élèveront contre celle-ci. En France, Jean Jaurès, le plus grand tribun de la classe ouvrière est inquiet. Il sait que dans toute l’Europe, beaucoup de patrons et grands industriels parlent sans retenue d’une guerre qui va éclater aux grands jours.

Jaurès dit: « […] tandis que tous les peuples et tous les gouvernements veulent la paix, malgré tous les congrès de la philanthropie internationale, la guerre peut naître toujours d’un hasard toujours possible […]. Toujours votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre, comme une nuée dormante porte l’orage. (Très bien ! très bien ! à l’extrême gauche.)

Messieurs, il n’y a qu’un moyen d’abolir la guerre entre les peuples, c’est abolir la guerre économique, le désordre de la société présente, c’est de substituer à la lutte universelle pour la vie — qui aboutit à la lutte universelle sur les champs de bataille — un régime de concorde sociale et d’unité.

Et voila pourquoi si vous regardez non aux intentions qui sont toujours vaines, mais à l’efficacité des principes et à la réalité des conséquences, logiquement, profondément, le Parti socialiste est, dans le monde, aujourd’hui, le seul parti de la paix. »

Les efforts de Jaures seront cependant vains, il sera assassiné dans un café de Paris et le dernier bastion français antiguerre tombe avec lui. C’est le début de la fin. 

Mais tout cela prend racine le 28 juin 1914.

La machine infernale va se déclencher un dimanche lors l’assassinat, à Sarajevo, de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de son épouse. Dès lors, c’est tout l’empire austro-hongrois qui s’effondre de l’intérieur et qui provoquera cette guerre. Issue de conflits qui prennent racine dans des luttes diplomatiques concernant des problèmes autant ethniques, colonialiste qu’économique, elle divisera l’Europe et la plongera dans une longue nuit de plus de 4 années cauchemardesques. 

Pour conclure, les besoins grandissants des grandes puissances colonialistes ont précipité les hommes à se faire la guerre, et tout ça pour des questions de pouvoir, de différence raciales et de tensions entre les différents peuples et, bien entendu, à cause de notre pire ennemie: l’argent. Et 10 000 000 de vies prises plus tard, le problème sera loin d’être réglé. Les sanctions imposées aux peuples qui ont perdu cette guerre (en particulier l’Allemagne) ne fera que nourrir des conditions propices – pendant les deux prochaines décennies – à l’éclosion du plus grand conflit que l’humanité n’aura jamais connu : la Deuxième Guerre mondiale…

Leçon à retenir: apprendre de ses erreurs n’est pas une compétence que l’l’Homme possède à la naissance…    

Le jour où je me suis aimé pour vrai…

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Par Léonie Adams

Lorsqu’on m’a demandé d’expliquer pourquoi je voulais publier un poème de Charlie Chaplin, je n’ai pas su quoi répondre, et encore à ce jour, je n’ai pas de bonnes raisons. Tout ce que je peux partager ce sont mes impressions et mon ressenti. À chaque fois que mes yeux se posent sur ce poème, je sais que pour l’instant d’un moment, mon cœur, ma tête et mon âme sont en parfaite harmonie. Je sais aussi que lors des jours plus sombres, me remémorer quelques phrases peut me sortir de mes ténèbres. La vie devient plus facile lorsqu’on vous explique qu’être Humain, c’est normal, et que la normalité n’est rien de plus qu’une multitude de différences.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai…

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai compris qu’en toutes circonstances,

j’étais à la bonne place, au bon moment.

Et alors, j’ai pu me relaxer.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle

n’étaient rien d’autre qu’un signal

lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé de vouloir une vie différente,

et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue

à ma croissance personnelle.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation,

ou une personne,

dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien

que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,

et que ce n’est pas le moment.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :

personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.

Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour-propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.

Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,

quand ça me plait et à mon rythme.

Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison,

et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.

Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.

Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.

Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.

Mais si je la mets au service de mon cœur,

Elle devient un allié très précieux.

 

Charlie Chaplin

ET…

Léonie Adams

 

 

Monde de Terreurs

Mis en avant

Monde de Terreurs

Par: Dominik Lagacé

Théâtre de folies visuelles

Festival des fantasmaphobies

Les yeux d’un regard, unis

Tous deux fixés sur cette terreur universelle

 

Brouillard enveloppant la conscience

Incohérence et irrationalité en dominance

Le cœur au pas de course

Je m’enfuis en douce

Tremblement dans les racines de mon corps

Pluies torrentielles et averses fortes comme un port

Peau humidifiée et blême

Enlacement par la peur elle-même

 

Barricadé et solitaire: «Personne n’entre!’»

Ce démon fait pression sur mes tempes

Voilant ma vue d’une couverture d’eau salée

Il m’engourdit, je ne peux plus bouger

Sang bouillonnant comme liquide sous chaleur

La pression de mon être est à son paroxysme

Même ceux qui m’aiment, dans ma tête me haïssent

 

Se tenant formellement derrière moi

Tel un mur qui me cache sous son ombre

Il prend possession de mon être et de mon vivant

Posant sa main sur ma tête, il transfère cauchemar et mal-être

J’expulse douleur et peur d’une méthode ayant peu d’honneur

Puisque je suis incapable de le dire, il préfère me voir vomir

 

Je cherche lumière et air

Sous l’espoir des réverbères

Foule de monstres-horrifiques

Naissance de troubles-panique

À l’extérieur le temps est bête

À l’intérieur c’est la fête, c’est la tempête

En sens inverse…

Mis en avant

En sens inverse…

Par: Benjamin Lorion

Vous savez, ce moment où vous ne pensez qu’à tout quitter pour autre chose?

Eh bien, moi je l’ai fait.

J’étais inspiré, à ce moment-là, par les personnages des histoires que j’avais lues dans les livres d’aventure de mon enfance. J’avais la même audace en moi que Jane Goodal et cette soif de l’inconnu à la Indiana Jones!

Après plusieurs mois à m’être demandé ce que je pouvais bien faire de ma vie sans diplôme ni argent en banque, et pour couronner le tout, avec une santé qui ne tenait qu’à un fil (le genre de situation dans laquelle tu te dis à toi-même je n’ai plus rien à perdre), j’ai décidé que ce que je voulais se résumait à voir le monde.

Certains m’ont traité de fou et d’autres m’ont jalousé, mais ne vous y méprenez pas, ce n’était ni de la folie ni de la chance. C’était tout simplement mon rêve et j’avais décidé de le réaliser.

Je voulais tout laisser derrière et partir en mode bourlingueur.

Je n’avais plus qu’à quitter mon emploi, vendre mes biens et filer vers les boutiques de plein-air pour m’équiper.

Ça me semblait si simple!

J’avais lu plusieurs articles à ce moment-là sur l’organisation de ce genre de voyage et j’étais incertain sur ce que je devais apporter avec moi. Plusieurs disaient d’acheter le meilleur et d’autres me conseillaient des alternatives moins coûteuses.

N’oubliez pas, je n’avais pratiquement pas un rond en poche.

Je me souviens que je m’étais dit : « Allez, tu y vas comme tu peux et au diable les dépenses! ».

MAIS QUELLE IDÉE DE GÉNIE!

C’était maintenant officiel, je n’avais littéralement plus une cenne.

Les gens ne me croyaient pas quand je leur avais annoncé mon idée la première fois.

«On le sait Benjamin avec ses projets de fou!»

Quatre jours de bus plus tard et les montagnes de l’Ouest canadien qui me regardent de haut, je décide d’avoir une petite conversation avec mon «être» intérieur.

Ça devait ressembler à quelque chose du genre…

Quatre jours de «putain» de bus pour me rendre de l’autre côté du pays! Vous pouvez me dire à quoi j’ai pensé pour faire ça? C’est pas pour moi voyager! Je suis fatigué, j’ai faim, je sens la vieille étable moisie et tout ce que je veux c’est retrouver mon lit.

AH, mais oui le génie! Tu as tout vendu, alors tu lèves ton cul et tu vas au moins essayer parce que tu ne t’es pas rendu jusqu’ici pour tout foirer comme à chaque fois que tu fais quelque chose. GO!

Quelques heures plus tard à m’être perdu dans les sentiers du Parc national de Banff, je me retrouve près d’une petite rivière où je décide de bifurquer des chemins principaux pour longer la rive afin de me trouver un endroit confortable pour monter ma tente.

Tiens… un pont! Pourquoi ne pas faire mon clochard tant qu’à me sentir comme si j’en étais un?

Je vois que des gens avaient déjà eu la même idée que moi dans les derniers jours. Il y a des cannes de conserve et quelques restants de ce qu’on peut appeler «une bonne cuite» tout autour d’un tas de roches qui doit avoir servi pour un feu de camp.

La nuit commence à tomber alors je suis mieux de me dépêcher de me faire un petit feu si je veux avoir un peu de chaleur.

Vous avez déjà dormi dans une tente quand il fait -5 degré à l’extérieur et que vos équipements de camping sont faits pour les températures chaudes?

Si oui, imaginez le froid qui transperça mon corps durant les heures qui suivirent…

À ce moment précis, je me dis que je dois rester éveillé pour combattre le froid, mais…

QUELLE BONNE IDÉE ENCORE!

Je me réveille pour entendre les bruits des bêtes sauvages qui se trimbalent autour de moi. Tout va bien, jusqu’au moment où BAM!

C’est Mademoiselle Paranoïa qui décide de s’installer sans préavis dans mon esprit déjà fragilisé par la solitude.

À ce moment-là, je ne peux m’empêcher d’imaginer autre chose qu’une scène de film où un gros grizzli déchiquette la toile de ma tente, me grignote comme un maïs dans une épluchette de blé d’inde. Le tout suivi d’une mort lente et brutale causée par l’attaque. D’une façon ou d’une autre, ce n’est certainement pas mes vieilles chaussettes qui vont combler la faim de cette terrible bête affamée.

Après ces visions, vous pouvez bien vous imaginer qui vient faire un petit tour au côté de miss Paranoïa pour me dire sa façon de penser? Eh bien oui, c’est cette petite voix intérieure :

BRAVO LE GÉNIE!

Tu sacres toute ta vie d’un coup de pelle en l’air et après seulement quatre jours de transport, tu es mort sur le bord d’une rivière, seul et congelé!

Applaudissements…

Indiana Jones se foutrait bien de ma gueule!

Enfin, je réussis à fermer l’œil après quelques débats avec mon esprit tourmenté. Je suis tellement fatigué et sous le choc de cette terrible nuit que je me dis à moi-même.

         Est-ce que c’est vraiment le soleil que je vois au travers de la toile?  

         Non, c’est sans doute l’au-delà!

         Est-ce que je suis mort?

         Mais non crétin! Lève-toi. C’est le matin. Tu as survécu à ta première nuit en solitaire dans la faune sauvage canadienne.

BRAVO CHAMPION!

Après avoir récolté un peu d’eau pour me préparer un petit thé, je me pose près de la cendre encore fumante pour me réveiller un peu et je planifie la journée qui commence à se pointer le nez. Après quelques minutes à réfléchir et en levant la tête vers le ciel, pour je ne sais quelle raison, je comprends ce que je viens de vivre.  Je me dis que c’était le prix à payer en voyant le brouillard se disperser pour faire place aux sommets enneigés des Rocheuses.

Ouf, mais quel paysage grandiose!

 

Le bruit intense de l’eau qui dévale sur les pierres arrondies par le courant des glaciers qui fondent me laisse sans mot. Le vent berce et fait doucement valser les nouvelles feuilles des arbres tout aussi endormis que moi. Les rayons du soleil brise la noirceur de cette nuit froide.

J’ai l’impression de rêver. Ma dernière nuit ne me semble qu’un rêve en voyant le paysage se dessiner de la sorte. Je suis habité par une énergie que je ne pourrais décrire avec des mots. Seuls mes yeux sont les gardiens uniques de ce souvenir.

On ne sait jamais trop dans la vie si on a fait le bon choix, sauf quand ce genre de sentiment nous habite. Je n’ai plus jamais ressenti la même plénitude que ce matin-là.

Je croyais pourtant, quelques heures avant, que c’était la fin, le point où j’avais fait une erreur qui allait me coûter la vie. Malgré tout, ces angoisses s’étaient complètement estompées au moment même où j‘avais ouvert la fermeture éclair de mon bivouac. Je venais de comprendre que j’avais pris la bonne décision. J’y croyais profondément et je ressentais que c’était le début d’une belle grande aventure.

J’avais compris quelque chose de puissant durant ce même matin. Quelque chose qui allait me servir pour le restant de ma vie…

J’avais fait en sorte d’être où j’étais à ce moment-là. Personne n’avait mis son grain de sel ou ne m’avait dit quoi faire ni comment le faire. J’étais le propre créateur de mon bonheur et j’allais l’être pour bien longtemps si je gardais cette force d’esprit. Tant et aussi longtemps que j’allais me fait confiance, ce genre de moment parfait allait m’arriver.

Il fallait arrêter de les chercher et simplement faire l’effort de les créer.

Mon bonheur ne reposait que sur mes propres choix.

Je suis resté deux ans en Colombie-Britannique…

C’est aussi ce moment précis, et les deux années qui ont suivi, qui ont fait que j’ai aujourd’hui visité 15 pays, que j’ai rencontré des gens de partout dans le monde qui m’ont influencé et m’ont inspiré.

J’ai laissé le craintif de cette première nuit mourir au bord du feu.

Aujourd’hui, je n’ai plus peur de moi-même et j’ai toujours cette soif d’aventure dont Indiana Jones serait fier!

Je t’aime

Mis en avant

Megane Lemay- poésie

Je t’aime

Je sens ce drôle d’amour

Qui me guette comme un vautour

Il me chasse, il me traque

Sans que je ne le remarque

 

Pourtant, quand tu poses tes lèvres sur les miennes

Oui, quand tu m’embrasses

C’est merveilleux et je veux être tienne

Sans que ça ne me gêne ni ne m’embarrasse

 

Tu es si sauvage et doux à la fois

Je t’aime d’un amour ardent

Je t’aime d’un amour brûlant

Viens et enfuis-toi avec moi